Du
Dimanche 28 juin au dimanche 5 juillet sommes allés faire nos
premiers pas en Hollande pour tester nos capacités de campeurs et
notre matériel.
Nous
voulions du beau temps ; ce fut même trop chaud !
Avec
le Ford Transit nous avons pu transporter facilement nos vélos et
avons pour la première fois dormi dedans sur le terrain d'une ferme
proche de Egmond aan Zee ; le lendemain en prenant un café sur
la plage à la terrasse d'un pavillon nous avons été éclaboussé
par la fiente d'une mouette rieuse qui est tombée au milieu de notre
table, venant de haut.
Les
plages sont surpeuplés et sur ce vivant étalage on peut y admirer
de nombreuses masses de graisse tatouée qui invitent à la lecture
de leurs bandes dessinées. Nous sommes allés lire plus loin dans la
forêt.
Puis
nous sommes allés sur le terrain d'une autre ferme à 2 km de
Bergen, qui élève et loue des chevaux ; il y avait en liberté
des paons criards et colériques et une harde hétéroclite de lapins
curieux qui venaient fureter et quémander jusqu'entre nos pieds. La
deuxième nuit il fit si chaud que les moustiques se sont repus toute
la nuit du sang de Walli ; au petit matin elle était couverte de
centaines de marques rouges rondes ; nous ne retournerons pas
dans cette ferme malgré la beauté des canaux qui sont autour et sa
proximité de la ville de Bergen.
Là
aussi, notre voisin d'en face (Hollandais) nous a proposé un
fauteuil confortable, car nous n'avons que deux petits tabourets
pliants ; c'est plus facile ; c'est difficile de refuser ou
de dire non à des gestes spontanément gentils.
Bergen
c'est la ville Hollandaise des gens riches ; vastes demeures
entourées de parcs et de caméras ; nombreuses boutiques et
restaurants, rues propres ombragées et fraîches ; nous sommes
allés visiter le Museum Kranenburgh, donation de Boendermaker, le
jour où il a fait le plus chaud, c'était un bon choix, et c'est
dans ce musée en m'allongeant sur un espace culturel que je me suis
fait ma première blessure musée sur la jambe droite, une longue
estafilade sur un petit bout de métal coupant qui n'aurait pas dû
être là ; tout cela sous l’œil impavide du directeur du musée
qui était ravi de me montrer ses connaissances de français et
n'entendais rien à la couleurs de mon sang ; maintenant je suis
aussi devenu « blessé de musée ».
La
dernière mode pour les vaches est d'avoir une large bande de couleur
blanche autour du corps entre les pattes, l'avant et l'arrière noir
ou marron ;
elles
sont muettes de fierté ; le premier jour que nous les avons vu
dans un près nous pensions que c'était un lieu de convalescence
pour les vaches, car cette large bande nous laissait voir un
pansement médical post opératoire.
Dans
le près opposé étaient des chevaux, dont le plus proche, robuste
et vêtu de noir, debout, immobile, dormait, en attendant
l'apocalypse ; un peu plus loin d'autres chevaux plus fins et
aux robes rousses semblaient mimer un cheval faisant la sieste ;
repos pour eux, nous nous enfourchons nos vélos.
Nous
avons passé les derniers jours plus au nord à Callantsoog, dans un
polder maraîcher, avec la mer derrière les dunes ; matin et
soir quelques familles d'oies passaient en cacardant joyeusement à
tous vents leurs histoires.
Dans
ce plat pays plus plat que la mer, matins et soirs les merles
sifflent et déclament leur nostalgie dans un vernaculaire langage
sonore.
Notre
retour se fit par la digue Houtribdijk qui lie Enkhuizen à Lelystad
avec arrêt au restaurant « Checkpoint Charlie », le
temps d'un café et le coup d’œil sur les deux mers aux couleurs
si différentes et changeantes ; c'était magique.
Bilan
de notre test : il reste toujours des petites choses à améliorer
mais nous sommes prêt pour de nouvelles aventures.
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