Otterlo, Veluwe, Hollande, du 8 au 12 août 2015
Du
8 au 12 août nous étions à Otterlo dans le Veluwe en Hollande, à
l'entrée du parc Kröller-Müller, dans un petit camping de la
famille « Vekabo » proche du centre, où gît un magasin
SPAR et des restaurants affamés.
Pour
nos pieds devant notre Transit, il y a un carré de gazon
synthétique, c'est propre et toujours vert ; au matin nous
avions une offrande de crottes de lapins uniquement sur la périphérie
du tapis, mais ils ne bouffent pas de ce vert là.
Nos
deux voisins de camping hollandais ont des caravanes devant
lesquelles ils ont installés des auvents habitables, plus un auvent
à l'auvent ; tout autour il y a une plantation de lampes
solaires, blanches et colorées ; la nuit c'est un jardin
d'étoiles ; pour la décoration diurne il y a aussi les pots ou
vases de fleurs qui sont devant l'entrée des tentes ; le monde
du camping est varié et très divers.
Notre
première chevauché eu lieu vers le sud, sur une piste d'abord
droite et plane en béton, puis vallonnée, où des bolides du
troisième âge foncent toujours plus vite avec des vélos motorisés.
Il faut être prudent car ces intrépides chevaliers ne maîtrisent
pas toujours leurs fougueuses montures métalliques, et sur ces
pistes étroites chaque croisement peut devenir la lisse d'un
tournoi.
Les
vaches hollandaises traditionnelles portent sérieusement et toute
leur vie le demi-deuil ; quelques coquettes frondent et friment
en s'exhibant en costumes de dalmatiens ; elles ont des
piercings et des tatouages sur les oreilles ; les chevaux
semblent toujours prêt à aller dormir car ils sont en pyjamas.
Après
avoir traversé une forêt de résineux, puis quelques bosquets de
bouleaux blanc et de chênes sessile, nous avons longé une lande
vallonné de bruyères et de l'autre côté le long de la piste une
longue double haie de hêtres centenaires plantés en quinconces ;
rencontrons quelques aulnes et saules et des sculptures, qui sont un
lot de gouttes en granit polis de deux mètres de diamètre, posées
au bord du chemin ; nous avons traversé « Boerderij
Mossel », sans prendre le temps d'un café, et entre aperçu
faisant la sieste sous les arbres dans la forêt dans un silence
insolent, un troupeau de vaches noires à longues cornes éloquentes.
le
9 au soir (70 ans après Nagasaki) le soleil tombe dans un vaste
brasier de nuages qui éclaboussent l'ouest du ciel de grandes
flaques vineuses.
C'est
l'année des guêpes qui s'invitent à chaque instant, partout, et
c'est aussi
l'année
Van Gogh ; en plus de sa boutique Le Musée Kröller-Müller
offre quelques œuvres supplémentaires aux hordes de touristes qui
viennent respirer l'odeur des tournesols et les couleurs des champs
de lavandes ; il y a trop de monde mais je suis heureux d'avoir
revu le lieu et les œuvres.
Nous
avons aimé la sculpture du bac en plastique aux reflets noirs
changeants de Roni Horn ;
A
l'entrée du musée, la sculpture de « Monsieur Jacques »
en 1955 ; il est vêtu d'un long manteau réalisée par Oswald
Wenckebach et nous accueille avec un sourire narquois qui n'a pas
vieilli.
Le
long des rues, dans les jardins, sur les fenêtres de chaque maison
d'Otterlo il y a des reproductions de ses œuvres et des créations
faîtes par les habitants ainsi que des plantations de tournesols
pour fêter l'événement ; dans les boutiques tous les produits
même jetables, sont estampillés Van Gogh.
Puis
avec nos vélos nous sommes allé jusque dans le désert qui est au
centre du parc.
Là
nous avons fait une pose à l'ombre du squelette d'un arbre, avec une
vieille mer de sable tout autour de nous.
Au
retour, sur le bord du la route, un moulin à vent rose sans aucune
de ses quatre ailes ; plus loin à gauche un autre moulin à
vent, presque neuf, qui tournait lentement, comme la roue d'une
grande loterie, guettant l'instant de l'arrêt.